27.1.08

le pont du diable dans la vallée de l'Hérault
















Au pont du Diable, l’Hérault s’insinue dans le flanc vertical de la Séranne, massif calcaire du causse du Larzac. Dans un environnement chaotique, qui marque le début de ses gorges aux parois abruptes creusées de cirques et de grottes, ses rives se resserrent. Un paysage propice à la légende. Le Pont de Gourg Nègre, en référence au gouffre de 70m qu’il enjambe, a été rebaptisé le Pont du Diable en souvenir de son hypothétique constructeur qui l’aurait érigé en échange de la première âme qui le traverserait. Un chien fut envoyé par les autochtones. Les blocs de rochers tapissant les gorges seraient la manifestation de la colère du diable. Plus prosaïquement construit au Xe siècle, son style apparenté à celui de l’Abbaye de St Guilhem, en fait l’un des plus vieux ponts romans de France. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco au titre des chemins de St Jacques de Compostelle. Surélevé et élargi au fil des siècles, ni le temps, ni les fureurs de l’Hérault ne l’ont ébranlé. Ce pont de légende est aussi une porte ouverte sur le désert. Désert soulignant ici une dimension spirituelle en évoquant ces endroits isolés que des moines, les Pères du désert, recherchaient pour s’adonner à la méditation. Mais avant l’arrivée à l’abbaye de Gellone, la nature réserve une autre curiosité : la Clamouse, rivière souterraine alimentée par les infiltrations d’eau de pluie et de neige, a creusé ses galeries dans la roche. L’écoulement des eaux chargées de minéraux a créé des concrétions abondantes aux formes et couleurs variées, telles les aragonites aux prismes dentelés. Les 800m aménagés intègrent les galeries de la rivière souterraine en activité. L’ambiance musicale et l’éclairage confortent la magie d’une des grottes les plus visitées de France. (http://www.danslairdutemps.com/article-1169-15.html)